L’Avent, temps d’attente joyeuse et de préparation spirituelle, nous invite à méditer sur la venue du Christ dans nos vies. L’Évangile de Matthieu (Mt 18, 12-14), avec la parabole du Bon Berger, offre une réflexion profonde sur l’amour incommensurable de Dieu et sa sollicitude envers chaque âme perdue. En cette période, ce passage nous rappelle l’espérance et la miséricorde divines, appelant chacun à se laisser toucher par l’amour du Père. Selon Benoît XVI : « Le Christ, Bon Pasteur, se penche avec tendresse sur ceux qui sont perdus, les appelle et les relève » (Jésus de Nazareth). Ce message est d’autant plus pertinent à l’approche de Noël, où la venue de l’Enfant Jésus marque la sollicitude divine pour l’humanité.
1. Le Bon Berger : Une image de l’amour infini de Dieu
La parabole du Bon Berger souligne l’importance que Dieu accorde à chaque âme. Jésus demande : « Si un homme possède cent brebis et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes pour aller chercher celle qui s’est égarée ? » (Mt 18, 12). Cette question révèle un amour personnel et inlassable du Seigneur pour tous. Saint Jean Chrysostome commente : « Le Berger ne voit pas les brebis comme une masse uniforme, mais il connaît chacune par son nom, il comprend leurs besoins et ne repose pas tant qu’il n’a retrouvé celle qui était perdue ».
En Avent, nous sommes appelés à méditer cette sollicitude divine. Nous ne sommes pas perdus dans la foule, mais chacun est précieux aux yeux de Dieu. Cet amour inconditionnel nous pousse à nous abandonner à sa miséricorde et à faire confiance à son désir de nous sauver.
2. L’Avent : Un appel à la conversion
La recherche de la brebis perdue est aussi une invitation à la conversion. Si le berger part chercher celle qui s’éloigne, c’est aussi à la brebis de se laisser trouver. L’Avent est un temps propice pour réexaminer nos vies, pour voir où nous nous sommes éloignés du chemin de la justice et de l’amour. Comme le souligne le Catéchisme de l’Église catholique : « La conversion du cœur est un premier pas essentiel pour entrer dans le Royaume de Dieu » (CEC, n. 1427).
La parole de Jésus dans ce passage nous exhorte à ne pas craindre de revenir à Lui : « Et s’il arrive qu’il la retrouve, en vérité, je vous le dis, il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées » (Mt 18, 13). Le Seigneur se réjouit du retour de chaque pécheur. Ce verset illustre la miséricorde divine, car, selon François : « La joie de Dieu est d’accueillir ceux qui reviennent à Lui avec un cœur contrit » (Evangelii Gaudium).
3. L’espérance chrétienne : Un fondement de la mission
En Avent, le message du Bon Berger nourrit notre espérance chrétienne. Nous ne sommes jamais abandonnés, car Dieu ne se lasse jamais de chercher ceux qui s’éloignent. Cette espérance est fondamentale pour nos vies spirituelles et pour notre mission en tant que chrétiens. Nous sommes appelés à être des « bergers » pour nos frères et sœurs, à témoigner de l’amour de Dieu à travers nos actions et nos paroles.
L’Église, à travers ses documents, rappelle ce rôle missionnaire. Dans Redemptoris Missio, Jean-Paul II écrit : « Chaque chrétien doit devenir un témoin vivant de l’espérance qui se trouve en Christ ». En Avent, cette mission prend un sens particulier : porter l’espérance de Noël aux cœurs découragés, partager la lumière du Christ avec ceux qui sont dans l’obscurité.
4. La joie de Noël : Une célébration de la miséricorde
L’Avent culmine dans la fête de Noël, où nous célébrons l’Incarnation, expression ultime de l’amour et de la miséricorde divines. La parabole du Bon Berger trouve sa réalisation dans la naissance de Jésus. Il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus, accomplissant la promesse divine. Matthieu nous rappelle que « Ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits » (Mt 18, 14).
Saint Augustin commente ce passage en disant : « La naissance du Christ est la preuve tangible que Dieu n’abandonne jamais l’humanité, même dans ses errances ». La joie de Noël est donc enracinée dans la certitude que nous sommes aimés et sauvés. Cette joie éclaire notre cheminement en Avent et renouvelle notre foi en l’amour inconditionnel de Dieu.
Conclusion : Accueillir le Bon Berger dans nos vies
La parabole du Bon Berger, au cœur de l’Évangile de Matthieu, est une invitation à la confiance, à la conversion et à la mission. En Avent, elle éclaire notre attente du Sauveur en nous rappelant que Dieu cherche inlassablement chacun de nous avec un amour infini. Comme le dit Benoît XVI : « La foi chrétienne est avant tout la rencontre d’une personne, Jésus-Christ, qui transforme nos vies et nous remplit d’espérance ».
Alors que nous avançons vers Noël, laissons-nous guider par ce Bon Berger, accueillant sa miséricorde et portant sa lumière à ceux qui nous entourent. C’est ainsi que nous pourrons pleinement vivre l’espérance et la joie de l’Avent.