Le temps de l’Avent ouvre une période d’attente joyeuse et de préparation à la venue du Christ. Les lectures de la première semaine de l’Avent offrent un message profondément spirituel qui éclaire le cœur des croyants. À travers des textes tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament, l’Église nous appelle à renouveler notre espérance, à marcher dans la lumière et à veiller dans l’attente active du Seigneur. Examinons ces messages sous trois angles principaux.
1. L’espérance renouvelée : Dieu accomplit ses promesses
« Voici venir des jours où je réaliserai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » (Jr 33, 14). Ce verset résume la tonalité des premières lectures de l’Avent, qui mettent en avant la fidélité de Dieu à ses promesses. Le prophète Isaïe, omniprésent dans cette semaine, évoque la vision d’un monde transformé, où les nations marcheront vers la lumière divine (Is 2, 1-5).
Saint Jean-Paul II affirmait : « L’Avent nous rappelle que Dieu est fidèle à son alliance, et que cette fidélité est source d’espérance pour un monde marqué par l’instabilité ». Ces lectures nous invitent à contempler l’action constante de Dieu dans l’histoire humaine. Elles rappellent que, même dans les périodes d’obscurité, le Seigneur œuvre pour le salut de son peuple.
L’espérance, dans ce contexte, n’est pas une simple attente passive. Elle est active et engageante, nous poussant à devenir les artisans de la justice et de la paix promises par Dieu.
2. La vigilance spirituelle : Veillez, car le Seigneur vient
Le thème de la vigilance traverse les lectures évangéliques de cette semaine. L’évangile de Matthieu proclame : « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient » (Mt 24, 42). Ce passage appelle à une attente attentive et active, fondée sur la foi et l’amour.
Benoît XVI écrivait dans Spe Salvi : « L’attente chrétienne n’est jamais passive ; elle transforme la vie en un espace où se déploie l’amour du prochain et l’engagement pour le Royaume ». Ce temps liturgique invite chaque croyant à une prise de conscience renouvelée de sa vocation. L’attente de la venue du Christ nous pousse à nous dépouiller de ce qui nous alourdit pour avancer dans la lumière.
Cette vigilance se manifeste également dans l’attention aux signes des temps, dans l’écoute des appels à la conversion et dans la prière fervente. Elle implique une disponibilité totale à accueillir la volonté divine, à l’image de Marie qui a dit « oui » au projet de Dieu.
3. La paix annoncée : Un monde réconcilié dans le Christ
Les prophéties d’Isaïe évoquent une ère de paix universelle, où les instruments de guerre seront transformés en outils de culture, et où les prédateurs vivront en harmonie avec leurs proies (Is 11, 6-9). Ces images prophétiques rappellent que l’Avent est un temps de réconciliation, non seulement avec Dieu, mais aussi avec nos frères et sœurs et avec toute la création.
François, dans Laudato Si’, souligne : « La conversion écologique à laquelle nous invite l’Évangile est inséparable de la justice et de la paix, car elles sont les fruits de l’action de l’Esprit ». Le message de la première semaine de l’Avent est une invitation à travailler pour une paix qui englobe tous les aspects de notre vie : spirituel, social et environnemental.
Les lectures nous appellent à devenir les instruments de cette paix, en abandonnant les divisions, les rancunes et les égoïsmes. C’est un appel à construire des ponts et à semer des graines d’espérance dans un monde souvent marqué par le conflit.
4. Préparation intérieure : un chemin de conversion et de prière
L’Avent est également une période de préparation intérieure. Jean-Baptiste, précurseur du Christ, nous appelle à « préparer le chemin du Seigneur » (Mt 3, 3). Cette préparation passe par une conversion sincère et une prière constante.
Saint Augustin disait : « Dieu est toujours prêt à venir à nous, mais c’est à nous d’ouvrir les portes de notre cœur ». Cette citation met en lumière l’importance de la disponibilité intérieure pour accueillir le Christ. La liturgie de la première semaine de l’Avent insiste sur l’urgence de cette préparation, car le temps du salut est proche.
La conversion implique un examen de conscience honnête, un retour aux sacrements, notamment la réconciliation, et une volonté de vivre selon l’Évangile. La prière, quant à elle, est le moyen par lequel nous demeurons connectés à Dieu et réceptifs à son action.
Conclusion : L’Avent, un temps de transformation et de joie
Le message central des lectures de la première semaine de l’Avent est une invitation à l’espérance, à la vigilance et à la préparation. Ce temps liturgique nous rappelle que le Seigneur est proche, qu’il accomplit ses promesses et qu’il nous appelle à collaborer à son œuvre de salut.
En cultivant une attente active et une foi vivante, nous devenons les témoins de la lumière qui vient dans le monde. Ainsi, l’Avent n’est pas seulement une période de préparation à Noël, mais un temps de transformation profonde, où nous sommes invités à marcher dans la lumière du Seigneur et à proclamer avec joie : « Voici, il vient, le Sauveur du monde ».
