Les « Oui » significatifs de l’histoire du salut

Les « Oui » significatifs de l’histoire du salut

L’histoire du salut, telle que présentée dans la Bible et enseignée par l’Église catholique, est jalonnée de réponses d’adhésion, de foi et de disponibilité à l’appel de Dieu. Ces « oui », prononcés dans des moments-clés, ont ouvert les portes à l’œuvre divine pour transformer l’humanité. Cet article explore quelques-uns de ces « oui » les plus déterminants, à la lumière des Écritures et des enseignements de l’Église.

1. Le « Oui » d’Abraham : le père des croyants

Le premier « oui » marquant de l’histoire du salut est celui d’Abraham, qui a répondu à l’appel de Dieu :
« Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je te montrerai » (Gn 12, 1).

Ce « oui » est un acte de foi pure, car Abraham ne savait pas où il allait ni ce que l’avenir lui réservait. Saint Paul, dans sa lettre aux Romains, écrit : « Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi le père d’un grand nombre de nations » (Rm 4, 18). Par sa foi, Abraham est devenu le père spirituel de tous ceux qui croient.

Ce « oui » ouvre une ère nouvelle dans la relation entre Dieu et l’humanité. Abraham, en acceptant de se mettre en marche, devient l’exemple parfait de la confiance en Dieu. Ce même « oui » résonne dans la vie des chrétiens chaque fois que nous choisissons de suivre Dieu sans connaître pleinement ses plans.

2. Le « Oui » de Marie : la porte de l’Incarnation

Le « oui » le plus célèbre et peut-être le plus décisif de l’histoire du salut est celui de la Vierge Marie. Lors de l’Annonciation, l’ange Gabriel lui annonce qu’elle a été choisie pour être la mère du Sauveur. Marie répond :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38).

Par ce « oui », Marie accepte de participer à l’œuvre divine de rédemption. Saint Bernard de Clairvaux médite ainsi sur ce moment : « Le monde entier attendait ta réponse, ô Marie ! Par ton consentement, le Verbe entre dans le monde. »

Le « oui » de Marie n’est pas un acte passif, mais un engagement total. Elle accepte avec humilité et confiance une mission qui dépasse l’entendement humain. Ce « oui » a permis l’Incarnation du Fils de Dieu, marquant le début concret du salut pour l’humanité.

3. Le « Oui » de Jésus : l’obéissance jusqu’à la croix

Un autre « oui » central est celui de Jésus lui-même. Tout au long de sa vie, le Christ a affirmé son obéissance totale à la volonté du Père. À Gethsémani, face à l’angoisse de la Passion, il prononce cette prière :
« Abba, Père, tout est possible pour toi : éloigne de moi cette coupe. Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14, 36).

Ce « oui » est le sommet de l’obéissance et de l’amour. Jésus accepte librement de donner sa vie pour le salut du monde. Comme le dit saint Paul : « Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur une croix » (Ph 2, 8).

Ce « oui » de Jésus est l’accomplissement de toute l’histoire du salut. Il montre que l’obéissance à Dieu, même dans la souffrance, conduit à la gloire. Par ce don total de lui-même, Jésus ouvre à l’humanité les portes du salut et de la vie éternelle.

4. Le « Oui » des apôtres et des saints : l’Église en marche

L’histoire du salut ne s’arrête pas avec Jésus. Les apôtres, les disciples et tous les saints qui ont suivi ont aussi prononcé leur « oui » à Dieu. Lorsque Jésus appelle Pierre et André, il leur dit :
« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mt 4, 19).

Leur réponse immédiate, en laissant leurs filets et leur ancienne vie, est un acte de foi qui inaugure la mission de l’Église. Ce « oui » des apôtres est le fondement de l’annonce de l’Évangile à toutes les nations.

De même, au fil des siècles, de nombreux saints ont prononcé leur « oui » dans des circonstances variées. Sainte Thérèse de Lisieux, par exemple, a exprimé un « oui » radical à l’amour de Dieu dans les petites choses du quotidien : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre. »

Ces « oui » individuels ont continué à façonner l’histoire du salut et montrent que la réponse à l’appel de Dieu est toujours personnelle, mais qu’elle porte des fruits pour toute l’humanité.

Conclusion : Un appel à notre propre « Oui »

Les « oui » déterminants de l’histoire du salut ne sont pas des événements isolés, mais des étapes dans un dialogue d’amour entre Dieu et l’humanité. Ces réponses, de la foi d’Abraham à l’obéissance de Marie, en passant par le sacrifice de Jésus et l’engagement des apôtres, montrent que le salut repose sur une coopération entre la grâce divine et la liberté humaine.

Aujourd’hui encore, Dieu nous appelle à répondre par notre propre « oui ». Ce « oui » peut sembler insignifiant, mais dans le plan de Dieu, chaque acte de foi a un rôle à jouer. En cette période de Noël, méditons sur ces exemples de foi et demandons la grâce de répondre avec confiance et amour à l’appel de Dieu dans nos vies.

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